Une percée dans la foret ancestrale

Laissez moi vous conter une aventure où résonne la corne de la victoire!

En ce 19ieme jour de novembre, notre meneur se sentait d'humeur buccholique, il sonna le rassemblement et proposa une promenade dans la foret où disait-on dans les tavernes, sommeillait un Abra Ancestrale qui transformait les sangs-chauds en seves-froides!

D'aucun entendant cet appel, se libèrerent rapidement, d'autres occupés à sautiller derrière un Wabbit Wavawd ne purent se joindre au groupe.

Et c'est ainsi qu'une jeune Crâ avec ses fleches assassines, un vieux routard barbu qui lançait des pieces à la volée, deux Ecas forts comme des chênes, une Feca protectrice, deux Sacris sanguinaires, et un petit Eni qui ne payait pas de mine s'avancèrent au coeur de la foret Ancestrale.

Chemin faisant, il firent une rencontre improbable: Josette Taplane! Elle même! Cette enfant enlevée à sa mère et transformée en Abraknyde contre son grè! La legende était vraie! Forts de cette certitude, les aventuriers s'avancèrent sous l'arbre sombre.

Ses racines étaient noires! Les compagnons furent transformés, rendus malade de salle en salle!
Le viel arbre recélait de pièges nauséabonds et c'est ainsi que la compagnie perdit la jeune Crâ, Art Emis dans un trou infesté d'horribles araignées filles d'Arachne.

Le moral entamé par cette perte, le groupe continua malgré tout sa route et après de nombreux combats arriva enfin à la clairière où somnolait l'abraknyde Ancestrale qui haissait les sangs-chauds!

N'écoutant que leur courage, les Compagnons engagèrent le combat final, Rick trépassa dès le second tour apres avoir corrompu tout le groupe, moi-même je ne tint que 3 tours apres avoir fait de mon mieux en première ligne, Denix défaillit apres avoir vaillament combattu, mais le meilleur d'entre tous fut Mir-Lin qui revela ses capacitès de soigneur face aux coups de branches tueurs de ce viel arbre vaniteux!

Enfin, retrouvant l'air pur et regenerant de la cité des anges, les compagnons s'assirent autour d'un feu de bois sombre, et regardant danser les flammes se dirent que bientôt, peut être, ils pourraient affronter la légende du Craqueleur...mais c'est une autre histoire...

Près de mon minimino évanoui, je me remettais à peine d’une chute vertigineuse dans le labyrinthe du donjon des abraknydes et j’avais à peine eu le temps d’attraper mon arc et mon carquois qu’une abrakné noire et velue fondit sur moi. Elle cinglait l’air de ses crochets et sa salive empuantie et bouillonnante se répandait au sol dans un crépitement sinistre. Je rampai tant bien que mal dans la poussière pour atteindre l’échelle salvatrice mais le monstre m’attaqua aussitôt et me planta ses mandibules infectés dans l’avant-bras. La douleur fut foudroyante. Trois fois je me pâmai !
« Trop tard, Compagnons, je suis mortellement touchée. Continuez sans moi et que le Grand Crâ vous mène à la victoire. Je vous abandonne ma part du butin n’espérant pour toute issue que ma survie et celle de Dommaget, mon fidèle animal de compagnie. »
J’entendais au-dessus de ma tête le fracas des armes de mes chers compagnons qui soumettaient les abraknydes embusqués, mêlant aux coups qu’ils assenaient des larmes bruyantes d’avoir perdu un guerrier des leurs en chemin.
L’abrakné avançait toujours, claquant des crochets et griffant le sol de ses ongles acérés soulevant des nuages de poussière qui prenaient à la gorge.
Mon bras s’engourdissait, le poison se diffusait à tout mon corps endolori. Je ne pouvais plus bander l’arc. Le monstre aurait bientôt victoire acquise !
C’est alors que je repensai à ma très chère Tristeronce, au sacrifice qu’elle avait fait pour ma survie et je me ressaisis, tirai de toutes mes forces sur la corde de mon arme et décochai une flèche de recul sur l’animal qui dans un cri guttural fut rejeté en arrière. Le dommage était léger mais je lui avais quand même infligé une sévère brûlure. Sa rage décupla alors et en un sursaut majestueux, il me plaqua au sol et me prit ce qu’il me restait de vie.
Je suffoquais et tous mes muscles étaient raidis. Je fermai les yeux, mon cœur qui cessait de battre connut alors la joie d’entendre en ce moment fatal, le seigneur Raibak sonner la victoire sur l’ennemi. Je pouvais dormir en paix et attendre que mes plaies soient pansées.